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Les premières traces d’occupation du territoire communal datent de l’époque gallo-romaine comme en témoignent les fouilles archéologiques préventives, réalisées entre 2005 et 2008 sur l’emprise de l’Ecoparc, qui ont permis de mettre au jour les substructures de plusieurs villas romaines. Rien de surprenant, compte tenu de la proximité de l’ancienne voie romaine reliant Metz à Trèves qui chemine sur le ban communal. Le même site a révélé la présence d’une vaste nécropole datant du VIe et VIIe siècles, époque des rois francs Clovis, Clotaire et Dagobert. Celle-ci regroupait 300 tombes qui ont été fouillées en 2005. On peut supposer qu’il existait donc, à l’époque mérovingienne, un habitat assez important à proximité de cette nécropole, à l’origine du village. Au Moyen Age, Norroy appartenait au Duché de Bar dont on peut voir les armoiries sur un vitrail de l’église St Pierre. Au XIVe et au début du XVe siècle, des guerres incessantes opposèrent le duc de Bar au duc de Lorraine, mais en 1420, René d’Anjou, duc de Bar, épousa Isabelle, fille aînée de Charles II, duc de Lorraine. Les deux duchés cessèrent alors leurs luttes et, tout en gardant leurs institutions distinctes, furent unis politiquement, en particulier contre la cité de Metz, alors ville libre du Saint Empire Romain Germanique. En 1490, les messins brûlèrent le village. En 1636, au cours de la Guerre de Trente ans qui ravagea la Lorraine, Norroy fut envahi par les troupes mercenaires croates qui firent bombance avec les provisions amassées par les habitants à l’intérieur de l’église.

Depuis Norroy, les croates lancèrent des attaques contre les convois, pillèrent les églises, semant l’inquiétude dans la ville de Metz. Il est vraisemblable qu’à cette époque, une grande partie du village fut détruite. L’arrivée de l’armée du Comte de Soissons provoqua le départ des croates. Au cours de cette guerre, la France veilla au démantèlement de tous les sites fortifiés. Ce fut le cas à Norroy, où tous les organes de défense dont l’église avait été dotée furent démolis et où il ne subsista qu’une partie de tourelle, détruite en 1863. Après la guerre de 1870, Norroy devint allemand jusqu’en 1918. En 1940, l’histoire se réitéra et une grande partie des habitants de Norroy, fut expulsée vers les départements de l’Ardèche et du Tarn. A la Libération, ils retrouvèrent leur village.

Première trace historique du village, une charte de l’Empereur Othon Ier, datée de 960, le mentionne sous le nom de Nogaretum. En 1049, les archives de l’abbaye de St Arnould de Metz, parlent de Nogaredum et en 1211, de Noveroit. En 1490, les « Chroniques » de Philippe de Vigneulles parlent de Noeroy devant Metz. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans les archives locales, on lit tantôt Nouroy devant Metz tantôt Norroy le Veneur. Pendant la Révolution, l’esprit révolutionnaire s’en prit au nom de notre village : on supprima « roy » et Norroy le Veneur devint pour quelques mois Nord le Veneur. Pendant la guerre 1914-1918, la germanisation à outrance transforma Norroy le Veneur en Norringen. Norroy, dérivé de Nogaredum, évoque un « lieu planté de noyers ».

 

Le pressoir à l’entrée du village

Quant à l’appellation « le Veneur », qui n’a rien à voir avec la chasse, elle s’explique par le fait qu’on introduisit très tôt la vigne sur les coteaux ensoleillés du village et dès le XIIIe siècle, le vocable « le Vinour » vint compléter le nom de Norroy.

Au XIVe siècle, les vins de Norroy étaient réputés, mais les cépages « de grosse espèce » à fort rendement, furent introduits, ce qui eut pour conséquence une forte dépréciation. La ville de Metz ordonna l’arrachage de ces cépages de « grosse espèce ». Le village de Norroy se soumit aux ordres et en 1380, les vins de Norroy purent être conduits dans la cité de Metz. Au XVe siècle, au cours d’une nouvelle guerre contre Metz, le duc de Lorraine et les Français détruisirent toute la récolte de vin après s’en être rassasiés jusqu’à épuisement. Ils brûlèrent également cuves et tonneaux. Au cours des siècles suivants, le froid, le gel, la grêle, la pluie endommagèrent les vignobles. Au début du XXe siècle, le phylloxéra (insecte homoptère, sorte de puceron) porta le coup de grâce au vignoble et aujourd’hui, seules quelques vignes subsistent pour une consommation familiale. Le pressoir de Monsieur et Madame François, à l’entrée du village, est le témoin de cette activité disparue.

L’histoire de l’église Saint Pierre est liée à la position stratégique qu’occupait le village au Moyen Age, quand il appartenait d’abord au duché de Bar puis, à partir du XVe siècle, aux duchés de Bar et Lorraine. C’est en effet depuis Norroy que les ducs lancèrent des attaques contre la riche cité de Metz, alors ville libre du Saint Empire Romain Germanique.

La partie la plus ancienne de l’église est la crypte, remarquable vestige de l’église primitive. Elle est datée du XIe siècle,  a été classée « Monument historique » en 1930.

Une église fortifiée

Au XIVe, mais surtout au XVe siècle, à cause des guerres successives qui opposèrent les ducs de Bar et de Lorraine à la ville de Metz, l’église fut enrichie d’aménagements défensifs :

  • archères dans les combles,
  • bretèches au-dessus des grandes baies du chœur,
  • échauguette d’angle pour surveiller la façade nord.

La reconstruction intérieure de l’église Saint Pierre

En 1475, René II, duc de Lorraine, fit de Norroy le Veneur le centre des opérations qu’il menait contre Metz. Les messins réussirent pourtant à prendre et à brûler le village en 1490. L’église ne fut certainement pas épargnée : la reconstruction de l’intérieur date de cette époque.La poussée latérale exercée par la voûte que l’on mit alors en place nécessitait des murs très épais et il fallut doubler, de l’intérieur, les murs existants. Les clefs de cette voûte, dont l’une porte la date de 1504, s’ornent des blasons des seigneurs du village et de celui du duc de Lorraine. Vers 1510, des vitraux signés Thomas de Clinchamp, un des maîtres verriers qui œuvrait aussi à la cathédrale de Metz, prirent place dans la baie axiale du chœur. Cet ensemble est inscrit depuis 1994 à l’Inventaire Général des Monuments et des Richesses Artistiques de la France.

Un sommet avec des cloches…

Au cours du XVIIe siècle, la stratégie politique et militaire de Richelieu, puis celle de Mazarin  aboutirent à la main mise de la France sur l’espace lorrain, pris dans la tourmente de la Guerre de Trente ans. Une ordonnance royale imposa de détruire nombre de places fortes, châteaux et autres fortifications héritées du Moyen Age. C’est de cette époque que l’on peut dater la destruction des ouvrages défensifs de l’église dont le donjon faisait partie. Son sommet, alors démoli, fut rebâti à la fin du XVIIe siècle, mais cette fois-ci, pour abriter des cloches dont la première fut installée en 1691.

L’Eglise Saint Pierre : un « Monument historique »

En 1983, l’ensemble de l’église Saint Pierre a été classé « Monument historique », ce qui a permis, depuis, d’obtenir les subventions nécessaires pour mener une importante campagne de restauration (Février 1998 – Octobre 2007) et redonner tout son lustre à un édifice dont le village de Norroy le Veneur peut être fier.

Le site de l’INSEE nous détaille l’évolution de la démographie de notre village :

INSEE – NORROY-LE-VENEUR

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